mardi 27 janvier 2009

Des plumes multicolores...

oiseaux anonymes trouvés errants et déjantés sur le web....

Une petite incursion du coté de nos souvenirs d'écoliers.... qui reste au creux du coeur et de la tête.... il faudra bien que je relise ce recueil... Voici un billet qui fera écho à certains enseignants de ma connaissance....

Le portrait d'un oiseau - (Jacques Prévert 1903-1976)

 

Peindre d'abord une cage avec une porte ouverte,
Peindre ensuite quelque chose de joli, de simple et de beau,
Placer ensuite la toile contre un arbre ou dans un jardin.

Se cacher derrière l'arbre, silencieusement sans bouger...
Parfois l'oiseau arrive vite, ou bien des années après,
Ne pas se décourager : attendre.
Si l'oiseau arrive, attendre que l'oiseau pénètre dans sa cage,
fermer alors tout doucement la porte avec le pinceau,
Puis effacer un à un tous les barreaux... Peindre ensuite le
vert feuillage, la fraîcheur du vent, la poussière du soleil,
le bruit des bêtes, de l'herbe dans la chaleur de l'été.

Si l'oiseau chante c'est bon signe, vous pouvez alors signer le
tableau en arrachant tout doucement une des plumes de l'oiseau
et vous écrivez votre nom dans un coin du tableau.


Bonne journée .... emplumée

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Souvenir de l'école primaire... texte dont le sens m'échappait, alors que je devais l'apprendre pour le réciter devant la classe entière...

Anonyme a dit…

Et Pierre Perret chantait "ouvrait la cage aux oiseaux" et j'avais des vélléités d'affranchissement de la perruche de l'arrière grand-mère qui moississait en sifflotant au fond d'un coin miteux de l'appartement, près du lit où elle rongeait son frein et son os de seiche, et j'apprenais, après dix ans, plein de noms d'oiseaux que je n'osais pas encore libérer de ma gorge !

Anonyme a dit…

Illustration colorée en parfaite adéquation avec le poème de Prévert qui éveille en nous des messages si profonds sous une plume si légère.
Plume d'oiseau bien sûr!
Bonne journée à toi qui a la plume si délicate.

Anonyme a dit…

nous sommes dans la nostalgie ce matin et qui mieux que Proust pour nous remémorer le temps avec sa madeleine?
et dès que j'eus reconnu le goût du morceau de madeleine trempé dans le tilleul que me donnait ma tante aussitôt la vieille maison grisesur la rue ,où était sa chambre, et avec la maison la ville , la place où on m'envoyait
avant déjeuner , les rues où j'allais faire des courses , les chemins qu'on prenait si le temps était beau.
et comme dans ce jeu où les Japonais s,amusent à tremper
dans un bol de porcelaine rempli d'eau, de petits morçeaux de papier
jusque là indistinctsqui,à peine y
sont ils plongés , s'étirent, se contournent, se colore,se différencient, deviennent des fleurs,des maisons, des personnages consistants et reconnaissables, de même maitenant
toutes les fleurs de notre jardin
et celles du parc de Swann, et les
nymphéas de la Vivonne, et les bonnes gens du village et leurs
petits logis et l'église et tout Combray et ses environs , tout celà
qui prend forme et solidité, est sorti, ville et jardins, de ma tasse de thé.