dimanche 10 mai 2009

A l'ombre du rocher rouge


Ces temps ci, je découvre les vers de TS Eliot, je partage l'émotion particulière à la lecture de certaines strophes comme celle ci, qui s'accorde si bien avec l'image de l'Akakus que je vous propose ce matin :

Quelles racines s'agrippent, quelles branches  croissent
Parmis ces rocailleux débris ? Ô fils de l'homme, 
Tu ne peux le dire ni le deviner, ne connaissant
Qu'un amas d'images brisées sur lesquelles frappe le soleil :
L'arbre mort n'offre aucun abri, la sauterelle aucun répit,
La roche sèche aucun bruit d'eau. Point d'ombre
Si ce n'est là, dessous ce rocher rouge
(Viens t'abriter à l'ombre de ce rocher rouge)
Et je te montrerai quelque chose qui n'est
Ni ton ombre au matin marchant derrière toi,
Ni ton ombre le soir surgie à ta rencontre ;
Je te montrerai ton effroi dans une poignée de poussière".

Bonne journée -pas trop sèche- !

jeudi 7 mai 2009

Le blé en herbe


Babouzen court un peu trop cette semaine pour le zen... 
et pourtant quelques instants volés dans le nid Alanesque et la vision de merveilleux champs de blé en herbe, troublants dans leur courbe, vifs dans leur vert acidulé, accrochant la lumière à la crête des jeunes épis, promesse de renouveau, de richesses et de pain croustillant et doré...
Bonne journée en herbe...

mardi 5 mai 2009

Des diamants et du sang





Je viens de commencer le troisième volet d'une trilogie sompteuse de Wilbur Smith, roman d'aventures qui retrace l'histoire de la colonisation en afrique australe, les espoirs des pionniers conquérants et destructeurs, l'honneur vaincu des tribus locales puissantes et séculaires, mais  dont les rites et les usages n'ont pas pu résister  à la vague blanche et impitoyable, à l'attrait pour l'or, l'ivoire et les diamants d'une mine appelée Kimberley...

Cette citation en page de garde mérite que l'on s'y arrête aujourd'hui :

"Mais l'homme, l'homme orgueilleux, drapé d'une courte et faible autorité, ignorant tout à fait ce qu'il croit le mieux connaitre : son essence fragile comme le verre, tel un singe coléreux joue à la face du ciel de si grotesques comédies qu'en pleurent les anges".
William Shakespeare, Mesure pour Mesure.

Bonne journée d'ivoire...

jeudi 30 avril 2009

le muguet à Zurich


petit escapade à Zurich ce week end !
Nous cueillerons le muguet avec nos amis Widmer chez qui il fait bon faire une halte....
joyeux muguet à tous, à lundi promis !


mardi 28 avril 2009

Titouan croqueur de belles dames




Titouan Lamazou est un voyageur croqueur ; artiste et grand navigateur devant l'éternel, coéquipier farouche et brillant, il écuma toutes les mers, reçu tous les trophées...

J'aime comme il saisit le regard, les couleurs, l'âme des choses et des gens croisés, 
Ses croquis me fascine, et je les partage avec vous.
Pour en savoir plus : http://www.titouanlamazou.com/
Bonne journée croquée...

samedi 25 avril 2009

Charmante Charmian

Nous évoquions Jack London ; mais il y avait aussi à ses cotés sa femme, Charmian London, embarquée elle aussi sur le Snark.

Charmian Kitteredge,  Américaine, (1871-1955)

Elevée dans le milieu progressiste de la gauche californienne, Charmian était une jeune fille active, entreprenante et indépendante qui se moquait des conventions. Elle épousa Jack London, le célèbre écrivain de récits d'aventure, après avoir été son amante en secret. Pour leurs amis, le romancier en quête d'action et la fille qui n'avait peur de rien étaient faits pour s'aimer.

Un voyage fait d'aventure et d'écriture

Avant même qu'ils s'installent ensemble, le couple embarqua sur le voilier Snark pour un voyage à travers les îles du Pacifique jusqu'en Australie, mélange tragi-comique de navigation, de pannes, de rencontres et d'écriture.

C'est durant ce voyage et grâce à la complicité de Charmian que London a écrit quelques uns de ses meilleurs romans, dont le célèbreCroc Blanc. London mourut jeune, et Charmian consacra le reste de sa vie et de son énergie au service de l'œuvre de son mari.


Quel couple mythique !

Bonne journée...printanière

vendredi 24 avril 2009

Jamais deux sans trois... Extraits



"Il m'a pris ma vie, vous comprenez ? Il m'a pris ma vie ! Et il a oublié de me la rendre en partant..."

"Stefansson hochait la tête, complice: la grande leçon était qu'on ne revenait jamais, d'un vrai voyage... Il soupira. C'est même à cela qu'on les reconnaît: une partie de nous est restée là-bas, loin derrière. Et comme une autre est déjà ailleurs, dans un autre projet, ça fait, bon sang, oui, ça fait de drôles de retours, parfois..."

"Filmer le Paradis, juste avant la Chute, mince, on n'y renonce pas comme ça !"

"Il est en chacun de nous bien des mondes inconnus - et c'est l'inconnu du monde qui nous entoure, nous enveloppe, nous traverse, qui parfois, agissant comme révélateur, nous fait approcher l'étranger que nous sommes à nous-même..."

"Elle avait fait presque le tour du monde, découvert des merveilles qu'elle n'imaginait pas, mais que lui restait-il, au retour ? Un vide immense - comme si le prix à payer du monde était de s'y perdre..."

"Pourquoi quand on évoque un voyage, n'en raconte-t-on d'abord que les épreuves ? Alors que ce qui vous reste, à vous, le plus souvent, ce sont des moments où il ne se passe rien, où le monde vous vient comme une offrande - à la condition de se rendre transparent. Peut-être parce que ce reste-là, la seule chose vraiment importante, était indicible."

"Quand vous découvrez que, pour tirer, vous devez ne faire plus qu'un avec votre animal, et le monde autour de vous, juste une vibration unique...Ah! Vous vous sentez un dieu. Et vous tireriez sur tout ce qui bouge. Ne serait-ce que pour ressentir encore et encore cette sensation-là. Et puis vous finissez par comprendre que c'est sur vous même que vous tirez, que vous détruisez cette harmonie, si fragile. Et vous ne tirez plus. Vous n'en avez plus besoin pour vous sentir au coeur du monde. (...) Et vous savez alors que l'Afrique a pris possession de vous."

"Voyage-t-on en vérité pour voyager ou pour avoir voyagé - et que des mondes naissent au retour dans les mots prononcés, les images montrées ?"

jeudi 23 avril 2009

Encore la Beauté du Monde !





Je ne peux résister au plaisir de partager un peu plus mon émotion à la lecture de Michel Le Bris.
J'ai trouvé ces extrait, lu par l'auteur et vous livre aussi quelques photos dénichées.


Bonne journée en liberté !

mercredi 22 avril 2009

La Beauté du Monde


La Beauté du Monde, quel titre plein et rond et prometteur !
Ce livre de Michel Le Bris retrace une partie de la vie de Osa et Martin Johnson : 

"Sur les photos de Martin et Osa Johnson, on voit ce couple vedette, ces amants de l'aventure, tels qu'ils prêtent à rêver, tels qu'ils inspirent à Michel le Bris ce roman-vrai du Continent noir : Osa, sensuelle, rayonnante, la carabine à l'épaule ou le viseur sur l'oeil, saluant ici un chasseur au teint d'ébène, serrant ailleurs la main fripée d'un chimpanzé. Martin, l'ancien cuisinier de la croisière du Snark avec Jack London, l'ingénieux cameraman qui filma les réducteurs de têtes des Nouvelles Hébrides et les Big Nambas, maintenant commandant à une armée de porteurs, à l'assaut des territoires encore inviolés du Kenya. Martin et Osa Johnson, dans les années 1920, furent les grandes stars de l'aventure. Une certaine Winnie est chargée en 1938 d'écrire les mémoires d'Osa, veuve désormais, beauté flétrie réfugiée dans l'alcool. Commence un troublant face à face, où la jeune Winnie, outrepassant son rôle, prend peu à peu possession de sonmodèle, menant une enquête presque policière, traquant les zones d'ombres du couple qui révéla l'Afrique sauvage à l'Amérique. ".

Lire ce livre, c'est comme revenir chez soi, c'est comme effleurer les mystères de notre vie, les brisures de notre histoire, la complexité d'une personnalité, la beauté et la laideur, le bonheur intense et l'intense angoisse.
Mais c'est aussi plonger dans un monde disparu, les premiers matins du monde, en écho aux émissions de Frédéric Rossif qu'on dévorait sur le canapé gris (toujours lui...), les animaux, le monde sauvage, le vent lointain, la poussière rouge.
tout cela m'a parlé, j'ai aimé énormément, et une fois tournée la dernière page... comme un vide. Merci Michel Le Bris pour cette traversée ciselée finement, pour ces échos et ces couleurs complexes comme une ode à la vie.

vendredi 3 avril 2009



Les anges soufflent ils les bougies là haut ? 
Sautent ils de nuage en nuage ? ouvrent ils des paquets surprises en pouffant de joie ? les copains anges passent ils souffler avec toi dans les mirlitons ?
Nous,  nous les soufflerons toujours pour toi mon amour, en ce jour très spécial, nous sommes comme hier et comme toujours à tes cotés, mon coeur, forts de notre amour et du tien, inaltérables liens, par delà les montagnes et les déserts, par delà les années et la poussière, par delà la laideur et la souffrance, dans ta douce clarté.

lundi 30 mars 2009